LE RÔLE IMORTANT DES PREMIERES DAMES D’AFRIQUE
Ces premières dames peuvent avoir auprès de leurs époux une influence très forte que ce soit au niveau politique, économique ou psychologique.
Le jeudi 09 octobre 2014, s’est tenue une conférence de presse animée par Isabelle Bourdet, Directrice du Presse Club à Paris, Montparnasse au sujet du livre de Vincent Hugeux, « Reines d’Afrique » aux éditions Perrin.
L’auteur, grand reporter au service monde de l’Express, spécialiste de l’Afrique, nous fait part de cette convergence d’évènements qui l’ont poussé à s’intéresser à la vie de ces femmes très influentes auprès de leur époux, Président de la république.
A travers ce « casting » , l’auteur a voulu énoncer la trajectoire romanesque et détailler le portrait incisif de dix premières dames d’Afrique depuis l’indépendance à nos jours .La sélection dit-il a été faite dans un équilibre géographique et de destinée. « Etre première dame d’Afrique est un métier » cite t-il.
Par exemple, Simone Gbagbo , femme à poigne venant d’une fratrie de 12 enfants dit : « j’existais avant Laurent… On m’obéit au doigt et à l’œil. » Elle avait aussi une influence au niveau religieux sur son mari . «Ne te rends pas , tu es l’élu de Dieu.. Si tu cèdes , tu n’es pas garçon » Cela veut dire à Abidjan, qu’il n’est pas un homme, digne de ce nom.. »
Quand à Chantal Biya, la roturière de Yaoundé , dont l’audace capillaire n’échappe à personne ; elle attire le regard, elle humanise le Président ; elle est détestée par son entourage mais aimée par le peuple. En effet, elle n’est d’aucune aristocratie, n’a aucun diplôme. Par contre, plus une femme s’engage sur le terrain, dans les œuvres caritatives, plus elle creuse l échec de son mari, précise l’auteur . Il faut qu’elle soit là mais elle ne doit pas en faire trop.
Mariam Faye Sall, elle revendique son statut de femme au foyer. Par contre en coulisse , elle a une influence politique très forte. Elle joue un rôle politique indirectement au près de son mari, Président du Sénégal.
La plupart des premières dames d’Afrique sont françaises : telles que Sylvia Bongo, fille d’un grand assureur, Edouard Valentin ; Chantal Compaoré, née Terrasson de Fougères, petite-fille d’un administrateur colonial ; Viviane Wade, blonde aux yeux bleus , franc-comtoise ou encore Dominique Ouattara.
D’ailleurs, parmi les dix premières dames d’Afrique , celle pour qui l’auteur a eu le plus d’influence tant au niveau politique, économique ou psychologique est incontestablement Dominique Ouattara. Accablé par les procès, Alassane Ouattara a failli tout abandonné. C’est elle qui le coache ; elle le dit : « Je le sais ». « Sans elle, il n’aurait pas repris le sabre « , souligne Vincent Hugeux. Elle a construit une fortune colossale ; elle a un réseau important au niveau politique et économique. C’est une femme d’affaires qui de part son expérience a été d’un soutien déterminant pour le Président Alassane Ouattara.
A travers ce livre, Vincent Hugeux, nous a montré que les Premières dames d’Afrique ont un réel pouvoir de façon directe ou indirecte sur leur époux. Elle peuvent influencer la politique de leur pays . L’emprise peut être psychologique ou financière. On peut d’ailleurs voir ce qui se passe en France actuellement pour se rendre compte que les premières dames ont une influence forte plus ou moins sur les Présidents de la république.